...parce que l'histoire n'était pas fini, voici la suite !
Sérieux, c'est pas un petit accident qui va m'arrêter, j'ai vu pire déjà !
Une fois que les contrôles à l'hôpital n'ont montrés aucune fracture (juste une vertèbre fêlés), je sors le soir même.
Ma moto n'arrivera au bivouac que tard dans la nuit, et n'ayant plus d'équipement, le lendemain je ne prend pas le départ, je roulerai directement au bivouac suivant, ça me permettra de me reposer et ensuite faire un check complet de la moto.
Je dis au revoir au copain...
Et je prend la route direction Nîmes où j'ai commandé des pièces chez KTM, et j'en profiterai pour racheter du matos (équipement complet)
Durant le jour de repos, j'en profite pour mettre ma moto en pièces et tout contrôler
Ouf, pas de grosse casse durant l'accident, quelques bricoles, rien de grave vu la chute. Et puis une vidange, et on est bon. J'ai quand même passé la journée à bosser...par 40°, donc ça mérite bien de faire un plouf dans la piscine !
Et je reprend la course le jour d'après, et on roule en France ! Je me sens d'attaque, après deux jours sans rouler, et d'un coup, je remarque que j'ai fait un très gros progrès, tant sur le pilote que sur la navigation.
Et aujourd'hui on roule vers Carcasonne
Bon, évidemment, en roulant plus fort, la moto subit plus de contrainte, et je flingerai mon embrayage ce jour...un peu de boulot pour le soir quoi, vu que je dois faire ma méca moi-même
Puis on quitte la France pour l'Espagne...
Les pistes changent complètement : on arrive sur de la piste moins techniques, plus roulantes et rapides, du désert...et je m'amuse comme un fou !
Je n'évite pas les pannes, avec une crevaison et plus grave : mes culbuteurs qui prennent du jeu, un classique sur un 690KTM
Et comme d'hab, faut se relever les manches si on veut repartir le lendemain. Quand tout le monde dort, moi je suis dans le parking jusqu'à 2h du mat, moteur ouvert pour réparer...
Malheureusement, une lourde chute le lendemain me cassera l'os de l'avant-bras, mais ne le savant pas, je continue ma course. En fait, j'apprendrai cette fracture que 3 semaines plus tard, une fois rentré en Suisse lors d'une radio car la douleur restait...
Durant la course, je suis tiraillé entre la douleur qui me fait pleurer dans mon casque, et des superbes spéciales où je m'éclate. Mon seul répi c'est les liaisons où je peux prendre quelques minutes pour souffler
Cette deuxième semaine m'aura paru plus courte que la première car plus à l'aise, plus de plaisir...et l'arrivée à Finisterre, point 0 du chemin de Compostelle, le soulagement, mais aussi la nostalgie déjà
Mais je l'ai fait ! Je suis allà au bout ! Trop heureux !
Mais être à l'arrivée ne veut pas dire que c'est fini pour moi...il faut encore rentrer en Suisse, 1800km.
Je le fais en deux jours : 1000km le premier jour, 800km le deuxième. De l'autouroute, le truc long chiant et monotone avec un monocylindre, et surtout la bécane est fatiguée.
Je casserai ma chaîne, ferais des pauses toutes les deux heures et même moins à cause de la fatigue.
Et puis...home sweet home...
Bref, un put*in de challenge, des casses moto et bonhomme, mais une superbe satisfaction au bout !
bon, j'ai fait la version courte ici.
La version intégrale très longue c'est ici :
https://www.autonhome.org/blog/autres-v ... nner-pt-2/